Lundi 14 avril 1 14 /04 /Avr 16:22
La lourde porte du centre de désintoxication claqua comme un tonnerre. D'aucuns seraient ravis de recouvrer la liberté. Pas moi. Là, pour la première fois depuis longtemps, je suis laissée livrée à moi-même et ça me fait peur. Je n'ai pris que du sursis depuis la rafle dans l'appart de Kassim après quelques semaines de préventive mais j'ai dû être internée dans ce centre.

Je marchais sans but dans les rues de Paris que je redécouvrais. Les gens étaient heureux et pas moi. J'avais bien une carte téléphonique mais je n'osais appeller personne. Je ne savais pas où aller : dans mon centre, personne ne me rendait visite mais au moins, j'avais le gîte et le couvert. Là, je n'ai plus rien.

Je m'effondrais en larmes en frissonnant de froid ...

Il faisait nuit depuis longtemps, une horloge m'indiquait 11h. Par hasard, je me retrouvais face à l'entrée d'un hôtel sordide. Je m'essuyais les yeux puis, prenant mon courage à deux mains, j'entrais. Le réceptionniste me regarda d'un sale oeil ...

- Monsieur, je suis sans ressources ... Je ne sais pas où dormir ... Pourriez-vous me prêter une chambre jusqu'à demain ?
- Casse-toi conasse ... Ici, ce n'est pas l'armée du salut ... Les tarées comme toi feraient peur aux clients.

Affolée, je me suis précipitée dehors. Je réessayais à nouveau dans d'autres hôtels mais les réponses étaient aussi invariables qu'agressives. La mort dans l'âme, je retentais à nouveau dans un dernier, un peu plus énergique et décidée :

- Monsieur ... Voilà, je suis sans ressources et je ne sais pas où dormir ce soir en attendant de rejoindre des amis en province demain matin ... Je voulais savoir si vous pourriez être charitable et me permettre d'occuper pour la nuit une chambre ...
- DEHORS !!! Tu pues ...
- Monsieur ... Soyez sympa s'il vous plaît ... Je pourrais être très gentille

Le réceptionniste hésita ...

- Fais voir ce que tu as en dessous de tes nippes

J'eus envie de vomir, mais je déboutonnais mon haut de survet'. Je ne comprenais pas ce qui pouvait exciter les hommes de me humilier ainsi, d'autant que ma maigreur faisait désormais peur tellement que je ressemblais à une anorexique. J'extrayais mes seins frippés mais ça ne suffirait pas au gros dégueulasse qui commença à envoyer sa main droite sous le comptoir sans aucun doute sur sa destination.

- Fais-en voir plus ... Baisse ton froc.

J'avais compris depuis longtemps que mon repos pour la nuit devait en passer par là. Il faisait juste durer le plaisir. J'avais pris la décision de rejeter au loin ma vie de prostituée mais le monde ne l'entendait pas ainsi. J'hésitais tout de même à aller plus loin vu que tous les passants devaient m'apercevoir à travers la vitre. Mais il insista méchamment :

- Tu attends le déluge ?

Je délaissais mes seins exposés pour déboutonner mon pantalon.

- C'est ça conasse, continue ... huuuh

Il gémit d'excitation.

- Mets-toi à genoux ... Comme ça ...

J'obéis tandis qu'il rejeta sa tête en arrière en fermant les yeux. Il souffla comme un phoque, sa main droite accéléra brusquement sous le comptoir ... Je vis enfin jaillir un formidable jet blanchâtre de sous le plan du comptoir pour atterrir sur son pull miteux ...

Le réceptionniste reprit petit à petit ses esprits en me fusillant de ses yeux hagards :

- Bordel ... Je m'en suis foutu partout ... Allez casse-toi, je t'ai assez vu ...
- Mais Monsieur ... Vous m'aviez promis ...
- Casse-toi sale putain ou j'appelle les flics ...
- Monsieur ... S'il vous plaît ... Monsieur ... Vous n'avez pas tout vu.

J'étais affolée d'avoir vendu mes charmes pour rien. J'étais affolée, démunie : il fallait l'appâter encore mieux. Je commençais à retirer tous mes vêtements sans plus me faire prier mais il se rua hors de son comptoir avec une batte de base-ball. Il rata de peu ma tête tandis que je me précipitais à quatre pattes hors de son hôtel.

Je l'entendais encore hurler au moment où je me suis blottie dans un recoin sentant l'urine pour remettre de l'ordre dans ma tenue.

La question me taraudait toujours l'esprit ...

Qu'est-ce qui, en moi, pouvait tellement exciter les hommes à me humilier alors même que je faisais peur à voir ?
Par Flower - Publié dans : Charlotte - Deuxième vie
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